16.03.2019Lecture et atelier mené par Jeanne van Heeswijk
Lecture et atelier mené par Jeanne van Heeswijk—16.03.2019
‘Se préparer pour ce qui n’est pas encore’ est une réflexion théorique et pratique qui explore comment créer une vision collective de la ville dans des contextes où le ‘collectif’ n’est tout a fait pas la, grâce a une approche artistique qui se veut affective, qui tente à produire des espaces de soins afin de radicaliser le local et à faire émerger des imaginaires collectifs radicaux.
Jeanne van Heeswijk est une artiste qui facilite la création d'espaces publics dynamiques et diversifiés afin de "radicaliser le local". Ses projets communautaires de longue date remettent en question l'autonomie de l'art en combinant des actions performatives, des discussions et d'autres formes d'organisation et de pédagogie afin d'aider les communautés à prendre en main leur avenir.
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En mars 2019, LE 18 présente une nouvelle itération de QANAT, un projet multidisciplinaire à long terme qui explore la politique et la poétique de l'eau ainsi que l'espace du commun, une plate-forme polyphonique qui s'inspire du patrimoine symbolique et matériel des systèmes traditionnels des eaux de Marrakech, celui des khettaras (ou qanat). Commençant le 15 mars par un symposium de deux jours co-organisé avec le projet international Meet the Neighbours, le programme s'articule en une exposition et une série de présentations, de gestes performatifs, de narrations urbaines et d'interventions spontanées dans l'espace public autour du 22 mars, journée internationale de l'eau, impliquant artistes, chercheurs, acteurs culturels et citoyens.
Le symposium On Common[ing] visions examine diverses méthodes mises au point par des artistes et des acteurs culturels pour engager des communautés de manière responsable et efficace afin de créer des espaces critiques d'inclusion, de visibilité, de solidarité et de visions partagées dans des sociétés fracturées. En s'appuyant sur les diverses pratiques des collaborateurs de QANAT, mais aussi sur des initiatives locales telles que " Boulevard de la résistance " mené par l'artiste Laila Hida, le festival On Marche et la Fondation Dar Bellarj, et grâce à la contribution méthodologique et théorique de l'artiste Jeanne van Heeswijk, le programme réfléchit particulièrement sur la poétique et les écologies politiques de l'eau en tant qu'entrée pour lire et engager la ville et ses communautés fragmentées, ainsi que ses formes localisées de résistance, incarnées, par exemple, par des cosmologies féministes, des pratiques féministes, des gestes et le corps traversant l'espace public et le paysage urbain. En croisant et en intégrant sa propre programmation avec celle du festival On Marche et de Dar Bellarj, le colloque se veut enfin le miroir des liens de solidarité et de voisinage qui se nouent depuis des années entre institutions culturelles engagées avec des communautés (partiellement) différentes dans et sur la ville de Marrakech.
Ce symposium est développé dans le cadre du programme transnational 'Meet the Neighbours', initié par Quarantine (UK) avec Comedie de Bethune (FR), Grand Theatre Groningen (NE), Labyrinth Gallery (PL) et LE 18 (MA). Meet the Neighbours est un programme qui explore les transformations des villes dans lesquelles les partenaires se situent, et le rôle que les pratiques artistiques et les institutions y jouent, en invitant les artistes en résidence à s'engager à travers divers axes poétiques et de recherche dans différentes communautés locales. Meet the Neighbours est finance par le programme Creative Europe de l’Union Européenne.
Ce programme et l’exposition sont financés aussi grâce aux contribution de Fondation Majorelle, NOMAD, DADA, Wallonie Bruxelles International et Stimulering Fund.