15.03.2019, 16:00—18:00
Présentations et débat avec Laila Hida, Flore Grassiot, Noureddine Ezzaraf, Abdellah Hassak, Anna Raimondo et Richard Gregory. Modéré par Francesca Masoero
Ce panel présente un certain nombre de projets et de méthodologies développés par des artistes et des acteurs culturels au Maroc et au-delà pour engager les communautés et investir la ville et ses transformations.
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Abdellah M. Hassak est un artiste du son et des nouveaux médias, producteur, gestionnaire et ingénieur en musique et nouvelles technologies. Son travail sonore dirige le numérique et l'informatique au service de l'interactivité sonore. Sa pratique est guidée par une recherche centrée sur la capture des sonorités des lieux et des villes, également dans leurs dimensions de transformations sociales comme géoculturelles.
Laila Hida est artiste plasticienne, elle explore à travers des projets individuels et collectifs la tension entre le médium et le corps de l'œuvre. Elle s'intéresse aux espaces non négociés, aux pratiques sociales ainsi qu'à l'idée de transformation comme constante. Hida est également le fondateur du LE 18 (Marrakech).
Flore Grassiot est architecte, urbaniste, programmeur et scénographe basée à Casablanca. Depuis plus de quinze ans, elle est engagée dans des projets urbains participatifs, souvent en périphérie des villes, impliquant les habitants locaux dans la définition et la réappropriation des espaces publics.
Noureddine Ezarraf est un artiste pluridisciplinaire basé entre Aghmat et Marrakech. Il a étudié l’économie politique à l’université Qadi Ayad puis il a développé tout à la fois des actions de rue, des lectures poétiques et un travail vidéographique.
Richard Gregory est artiste et codirecteur artistique (avec Renny O'Shea) de Quarantine. Richard a développé une pratique distinctive autour d'une réponse créative à la vie quotidienne et au banal.
Anna Raimondo est une artiste basée à Bruxelles. Son travail explore les différences et les identités multiples afin de briser les barrières entre elles. Véhiculée par la performance, la vidéo, l'art sonore ou la création radiophonique, à travers des sonorités ludiques et humoristiques, l'œuvre de Raimondo est un voyage qui évoque et célèbre la diversité sociale tout en créant des espaces possibles d'interaction.
Francesca Masoero est chercheuse et commissaire indépendante, programmatrice au 18 (Marrakech), et initiatrice de Qanat. Avec une formation en théorie politique et économique critique, elle explore les relations entre recherche interdisciplinaire, méthodologies curatoriales et pratiques artistiques collaboratives et socialement engagées, afin d’analyser et tester leur rôle comme formes de résistance et comme forces de transformation.
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En mars 2019, LE 18 présente une nouvelle itération de QANAT, un projet multidisciplinaire à long terme qui explore la politique et la poétique de l'eau ainsi que l'espace du commun, une plate-forme polyphonique qui s'inspire du patrimoine symbolique et matériel des systèmes traditionnels des eaux de Marrakech, celui des khettaras (ou qanat). Commençant le 15 mars par un symposium de deux jours co-organisé avec le projet international Meet the Neighbours, le programme s'articule en une exposition et une série de présentations, de gestes performatifs, de narrations urbaines et d'interventions spontanées dans l'espace public autour du 22 mars, journée internationale de l'eau, impliquant artistes, chercheurs, acteurs culturels et citoyens.
Le symposium On Common[ing] visions examine diverses méthodes mises au point par des artistes et des acteurs culturels pour engager des communautés de manière responsable et efficace afin de créer des espaces critiques d'inclusion, de visibilité, de solidarité et de visions partagées dans des sociétés fracturées. En s'appuyant sur les diverses pratiques des collaborateurs de QANAT, mais aussi sur des initiatives locales telles que " Boulevard de la résistance " mené par l'artiste Laila Hida, le festival On Marche et la Fondation Dar Bellarj, et grâce à la contribution méthodologique et théorique de l'artiste Jeanne van Heeswijk, le programme réfléchit particulièrement sur la poétique et les écologies politiques de l'eau en tant qu'entrée pour lire et engager la ville et ses communautés fragmentées, ainsi que ses formes localisées de résistance, incarnées, par exemple, par des cosmologies féministes, des pratiques féministes, des gestes et le corps traversant l'espace public et le paysage urbain. En croisant et en intégrant sa propre programmation avec celle du festival On Marche et de Dar Bellarj, le colloque se veut enfin le miroir des liens de solidarité et de voisinage qui se nouent depuis des années entre institutions culturelles engagées avec des communautés (partiellement) différentes dans et sur la ville de Marrakech.
Ce symposium est développé dans le cadre du programme transnational 'Meet the Neighbours', initié par Quarantine (UK) avec Comedie de Bethune (FR), Grand Theatre Groningen (NE), Labyrinth Gallery (PL) et LE 18 (MA). Meet the Neighbours est un programme qui explore les transformations des villes dans lesquelles les partenaires se situent, et le rôle que les pratiques artistiques et les institutions y jouent, en invitant les artistes en résidence à s'engager à travers divers axes poétiques et de recherche dans différentes communautés locales. Meet the Neighbours est finance par le programme Creative Europe de l’Union Européenne.
Ce programme et l’exposition sont financés aussi grâce aux contribution de Fondation Majorelle, NOMAD, DADA, Wallonie Bruxelles International et Stimulering Fund.