23.03.2019

Marche urbaine proposée par Jerome Giller à la khettara Ben Taher
Cette marche traverse la médina et se dirige a la khettara ben taher, dans le quartier Sanaoubar pour tracer le tracé de l’eau dans la ville et engager les habitants dans un dialogue sur leur compréhension de cette présence spatiale. Départ au 18.

Basé à Bruxelles, Jérôme Giller utilise la marche comme méthode de création artistique et comme instrument d'expérimentation physique sur les territoires. Il marche le long de lignes géographiques pour délimiter certains territoires d'intérêt, qui peuvent être à la fois sociaux, philosophiques, physiques et personnels.

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QANAT : ON COMMON[ING] VISIONS
En mars 2019, LE 18 présente une nouvelle étape de QANAT, un projet multidisciplinaire qui explore la politique et la poétique de l'eau ainsi que l'espace du commun. Plate-forme polyphonique, QANAT s'inspire du patrimoine symbolique et matériel des systèmes traditionnels des eaux de Marrakech, celui des khettaras (ou qanat), incarnation historique et enracinement de formes ancestrales de solidarité trans-territoriale.
Commençant le 15 mars par un symposium de deux jours co-organisé avec le projet international Meet the Neighbours, le programme s'articule par la suite d’une part à travers une exposition, < | MA / W∀ | >, conçue comme un voyage poétique qui entremêle et rythme des tracés et corps d’eau, et dessine des cosmologies féminines, porteurs.ses et (bien)veillantes du commun. De l’autre, il propose une série de présentations, de gestes performatifs, de narrations urbaines ou d'interventions dans l'espace public autour du 22 mars, journée mondiale de l'eau, impliquant artistes, chercheurs, acteurs culturels et citoyens.
On Common[ing] visions examine diverses méthodes mises au point par des artistes et des acteurs culturels pour engager des communautés de manière responsable et affective afin de créer des espaces critiques d'inclusion, de visibilité, de solidarité et de visions partagées dans des sociétés fracturées. Le programme s'appuie sur les diverses pratiques des collaborateurs de QANAT, mais aussi sur des initiatives locales telles que " Boulevard de la résistance " mené par l'artiste Laila Hida ou les actions de Fondation Dar Bellarj, et sur la contribution méthodologique et théorique de l'artiste Jeanne van Heeswijk. Les poétiques et les écologies politiques de l'eau représentent un point d'entrée pour lire et engager la ville et ses communautés fragmentées, ainsi que ses formes localisées de résistance, incarnées, par exemple, par des cosmologies féministes, des pratiques féministes, des gestes de remise en commun qui traversent l'espace public et le paysage urbain. En croisant et en intégrant sa propre programmation avec celle du festival On Marche et de Dar Bellarj, le colloque se veut enfin le miroir des liens de solidarité et de voisinage qui se nouent depuis des années entre institutions culturelles engagées avec des communautés (partiellement) différentes dans et sur la ville de Marrakech.