LE 18 clôture cette saison culturelle avec l'exposition Labor isn't destiny, par Mouhcine Rahaoui, qui fait écho à la première exposition de cette année, Dabaphoto 4, Chergui, qui a ouvert une fenêtre sur l'Oriental, ses paysages, ses particularités et ses difficultés.
LE 18 clôture cette saison culturelle avec l'exposition Labor isn't destiny, par Mouhcine Rahaoui, qui fait écho à la première exposition de cette année, Dabaphoto 4, Chergui, qui a ouvert une fenêtre sur l'Oriental, ses paysages, ses particularités et ses difficultés.
Mouhcine Rahaoui est un artiste plasticien originaire de Jerrada où il grandit avant d'intégrer l'école des Beaux Arts de Tétouan d'où il sort diplômé en 2017. Invité à investir LE 18 pour une exposition personnelle et via une période de résidence, Rahaoui présente l’avancement de ses recherches et ses tentatives de formuler l’expérience de vie des mineurs de la région l'Oriental et plus particulièrement de sa ville natale.
Labor isn't destiny propose une immersion dans les méandres de la mémoire de l'artiste en tant que fils de mineur à travers une symbolique forte comme celle de l'ange ou du lapin qui traduit la complexité de son rapport à la dureté de cette forme de subsistance précaire. Ainsi, il nous questionne sur l’absurdité de la vie dans son caractère déraisonnable et injuste. La travail dans la mine confirme la fragilité de l’homme face à l’imprévisibilité de la montagne lors d'expéditions clandestines et non sans danger pour en sortir le charbon qui sera revendu aux "Barons" avant de réintégrer le circuit officiel.
A travers une série de reproductions, d'installations et ready made, catalogage d'outils du mineur, lampes torche, casques, gants, cordes, il nous plonge dans l'esthétique du travailleur et nous informe, par un geste viscéral, sur son sort, scellé par la mine comme une destinée immuable.
Dans une tentative modeste de soulever les questions qui continuent de creuser le fossé historique entre le Maroc utile et le Maroc inutile, Labor isn't destiny ouvre un nouveau volet qui, articulé au travers de programmes divers croisants multiples pratiques et points de vue, donne un espace physique et critique favorisant la production de nouveaux savoirs et imaginaires autours d'espaces en marge des représentations prédominantes.